Le gouvernement du Kazakhstan prépare une traque d'actifs visant principalement le cercle de l'ancien président Noursoultan Nazarbaïev. Ce qui n'a pas manqué de taper dans l'œil de cabinets de renseignement d'affaires à l'étranger.
À la recherche de nouveaux avocats aux États-Unis et au Royaume-Uni pour assurer sa représentation devant les tribunaux internationaux, le gouvernement du Kazakhstan espère mettre en lumière les activités menées par un cabinet longtemps affilié à l'ex-ministre de la justice Marat Beketaïev.
La société basée au Texas spécialisée dans les enquêtes de "know your customer" (KYC), Black Ice AI, a attiré l'attention du gouvernement du Kazakhstan sur la question de la traque à l'étranger des actifs illégalement acquis.
Les procédures contre l'actuel gouvernement du Kazakhstan lancées par Jysan Holding, géré par des proches de l'ex-président Noursoultan Nazarbaïev, soulignent la "corruption endémique" du pays. Un axe de défense surprenant qui sert en miroir la défense des hommes d'affaires aux prises depuis des années avec l'ancien pouvoir kazakh.
Le représentant des entrepreneurs kazakhs Roustam Joursounov fait aussi figure de courroie de transmission entre projets législatifs de traque des actifs illégalement acquis et hommes d'affaires du pays. En particulier pour le magnat de l'énergie, Timour Koulibaïev.
Afin de plaider pour la mise en place de sanctions économiques à l'encontre d'hommes d'affaires kazakhs proche de l'ex-président Nazarbaïev, un groupe d'activistes politiques d'opposition est à la recherche de nouveaux soutiens à Washington.
Les sociétés administrées par des enquêteurs et consultants américains, anciens partenaires d'affaires de Noursoultan Nazarbaïev, tentent de contre-attaquer face aux démarches de recouvrement de leurs actifs au Kazakhstan.
Dans l'optique d'accélérer la mise en place d'enquêtes sur une série d'actifs au Kazakhstan, qu'il considère comme illégalement acquis, un groupe d'activistes politiques oriente son viseur vers des sociétés enregistrées au Nevada.
Un an après les soulèvements populaires de janvier 2022, les services de sécurité économique et financier se voient pressés de conclure ou, à tout le moins, de livrer les premiers résultats de leurs enquêtes sur des avoirs illégalement acquis.
Relance des projets de traque aux avoirs, prospections de nouveaux lobbyistes, influence des parlementaires... Les groupes morcelés de l'opposition politique kazakhe entendent réactiver les dossiers mis entre parenthèses par l'élection présidentielle, aussi bien au Royaume-Uni qu'aux Etats-Unis.
Les discussions entre l'administration de Kassym-Jomart Tokaïev et des cabinets d'avocats américains et britanniques autour des recouvrements d'actifs liés à l'ancien président Noursoultan Nazarbaïev se poursuivent. Le calendrier politique donnera le tempo.
Le gouvernement du président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev passe en revue les cabinets d'avocats américains qui seraient prêts à mener à bien ses projets de chasse aux avoirs liés à l'ancienne mandature.
Dans le contexte de traque des avoirs liés à l'ex-président Noursoultan Nazarbaïev, le gestionnaire britannique d'actifs kazakhs Jusan Technologies poursuit sa restructuration. Et fait appel à de nouveaux administrateurs britannique, américain et autrichien.
Dans le cadre de leur enquête sur les avoirs illégaux liés à l'ancien président Nazarbaïev, des représentants du gouvernement kazakh ont convié à Noursoultan les avocats de plusieurs cabinets étrangers.
Les enquêtes menées par le gouvernement du Kazakhstan autour des avoirs liés à l'ancienne présidence attisent de plus en plus l'intérêt du secteur privé, pour lequel l'avocat Vitaliy Voronov fait figure de point de contact dans le pays.
